Familière, candide et trapue, la stature
peu imposante du Pommier charme et repose le regard. Les anciens nommaient "Paradis"
une variété de l'arbre, quand l'épopée gauloise
glorifiait votre fruit gage d'invulnérabilité. Le héros
Condle, fils d'un roi, sent, au terme de sa centième bataille, ses forces
l'abandonner. Au déclin de sa défensive il lance un appel recueilli
par la femme du royaume des ancêtres. Elle viendra vers le conquérant
lui faire don d'une pomme impérissable, suffisant à l'appétit
du guerrier mythique car se reconstituant aussitôt qu'entamée.
Ce geste de don et d'amour nous rappelle que vous étiez, Pommier, sacré
et relié à l'érotique et l'art d'aimer.
Le goût du plaisir, la gourmandise d'existence du Pommier est manifeste,
sans ambage. N'exigeons pas de vous des qualités de stratégie
ou des calculs. Votre intuition, votre sensualité dépourvue de
malice font de vous un être immédiat et généreux.
Dilettante, ce signe aime avoir l'esprit ouvert à la connaissance. Discret,
il n'en fait guère étalage. Cette soif peu ordonnée d'instruction
qui l'anime par périodes vient à pic contrecarrer les caprices
d'une mémoire pas toujours très sûre.
Amoureux de l'instant badaud du réel et sentimental incurable vous exigez,
Pommier, mesure et prudence dans les décisions et les comportements.
Votre défiance définitive de toute passion tourmentée peut
se dégrader en mollesse... voire en mélancolie.
Dans leur ensemble, les Pommiers demeurent trop hédonistes pour éprouver
le goût de pénétrer leur personnalité profonde. C'est
avec ravissement qu'ils déchiffrent, dans le regard, les paroles ou les
attentions d'autrui, un peu de leur nature.
Faits pour l'amour, on attend beaucoup de ce signe. Nombre d'âmes tourmentées
aiment, tel le Peuplier, se consoler à l'abri de vos tendres charmes.
C'est presque
un lieu commun que de souligner la vigueur et la sévérité
de ce signe, reconnu dans la tradition gauloise pour le plus ancien des arbres.
La mythologie le relie au Monde du Nord, là où l'aigle et le cerf
résident.
Terre de l'en deçà et de l'au-delà de la vie, symbole de
la création continuelle, territoire des ancêtres mythiques.
Les artisans gaulois firent choix de ce bois pour la fabrication de lances et
de boucliers ; la Roue du druide mythique Mog est en bois d'If. A la racine
même de la vie mythique et combative de la civilisation gauloise, vous
êtes, If, respecté en raison aussi de la toxicité de vos
fruits. Les rois gaulois vaincus se donnaient à la mort avec de l'If.
L'If, étonnament résistant, est un éternel chercheur, face
à un idéal, une quête absolue de la vérité,
si exactement déterminé qu'incapable de tout compromis, ce chemin
est toujours vain. Ambitieux, prompt à rivaliser avec la "personne qui
réussit", les Ifs émettent leurs talents mais ne renoncent pas
au combat jusqu'à ce qu'une vague de tristesse vienne parfois les submerger.
En matière d'amour, chatouilleux quant à son honneur, l'If se
donne totalement, excédant parfois l'être élu par ses demandes
et ses prévenances trop insistantes.
Les personnalités ascendantes, le Bouleau et le Châtaignier, vous
donnent de l'envergure, à leur contact vous vous estimez davantage.
L'enfant If, dès les premières marches qu'il gravit dans l'existence,
connaît les craintes de l'obscurité et de l'abandon. Dans sa vie
future, si ce signe difficile à vivre ne s'aigrit pas, l'If mûr
sera un être intègre, ambitieux et énergique. Peu sociable,
vous avez un pays : la métaphysique, et une énergie qui glorifiera
votre terre et vous glorifiera vous-même.
Arbre sacré,
associé à l'If, les Gaulois vénéraient en lui sa
longévité et sa verdure persistante. De tous les conifères,
le Cyprès est le plus familier. Auxiliaire précieux des voyageurs,
certains mages affirmaient que la résine de cet arbre permettait à
celui qui s'en enduisait les pieds de marcher sur les rivières.
Le Cyprès, aimablement prédestiné, vieillit discrètement,
mais sans tourment ni fatigue excessive. L'aspect des plus tolérants
de ce signe le pousse un peu trop à négliger son confort au profit
du bien d'autrui. A l'extrême, sa propre santé importe peu. Sa
très bonne odeur évoque la fraîcheur des jardins. Comme
cela va bien avec l'image de ce signe franc et rustique, qui sait parler successivement
avec les hommes et les énergies élémentaires, la terre,
le ruisseau, tel un intarissable dispensateur de plaisir. Il y a en vous un
goût profond et délicat pour la bonne compagnie, un culte réel
de l'amitié. Sociable, accommodant, bon garçon, le Cyprès,
musant, divaguant, sait se faire joyeusement aimer. Ce signe précoce,
adolescent autonome, aime de loin en loin voler de ses propres ailes afin de
sauvegarder le trésor de son indépendance. Signe vulnérable,
il serait injuste de réduire le cyprès à un pauvre arbre
aux divertissements sentimentaux candides et limités. La passion lucide
de la fidélité, qui vous honore, nous révèle qu'au
sein même du volubile impromptu qu'est votre existence, vous connaissez
des doutes poignants qui mettent à nu la pureté de vos émotions.
Votre indéniable ferveur alliée à une humanité profonde
n'emprunte guère aux détours et à l'angoisse de la morale
pour nouer amitié ou amour.
Vous n'avez d'autre choix que celui d'une union qui puisse vous provoquer à
plus de sincérité encore. Auprès d'un Bouleau ou d'un Olivier,
le Cyprès vieillira heureux. Evitez, de grâce, les Ormes ou les
Charmes.
A l'heure de l'invasion romaine, de jeunes guerriers gaulois délaissaient leurs clans, se désolidarisaient des luttes tribales, pour répondre de façon courageuse à l'appel d'union contre les armées de César. Fières et déchirées, les mères, soeurs ou épouses de ces jeunes et vulnérables héros, offraient aux branches du micocoulier une mèche dont elles amputaient leur propre chevelure. Les oiseaux messagers, tourterelles et corneilles, venant à se poser sur ces arbres, plongeaient leur bec dans ces reliques, comme pour y chuchoter ; ils renouaient ainsi les fils de la solidarité, entre les guerriers éloignés et leur maison, confiant ainsi au secret des femmes le sort de ceux qu'elles aiment. Le Micocoulier, solide et de belle trempe, né pour l'aventure, mènera une vie décousue mais fascinante. Jamais il ne pourra effacer de sa mémoire la sensation foudroyante que lui procura sa première conquête, sa première transgression. Vous ne pouvez rester en repos, jouant avec votre énergie, vos errances afin d'accaparer tel un bateleur l'attention d'autrui. Agressif et susceptible, le Micocoulier aime scintiller, ravir l'attention et le regard avant de s'évanouir dans de nouvelles péripéties excessives et démesurées. Son destin en dent de scie, ne l'accable jamais. Micocoulier vous avez de l'assurance, et un fier toupet toujours horripilant pour les falots moralistes ou les pâles arrivistes qui en son infailliblement suffoqués. La tradition aime à nous apprendre que la musique noue des liens puissants avec les natifs. Doté d'un très réel sens de l'humour et du rythme, sensible à l'harmonie et ennemi du tapage, le Micocoulier est doué pour improviser, broder, et pas uniquement dans le domaine musical. Son regard pétille d'intelligence, l'insolence est une de ses grâces, pourtant le Micocoulier est influençable. Cet illusionniste aime trop les vertiges des jeux de force qui lui sont inconnus. Si le Pin ou le Chêne peuvent vous fasciner, rien ne peut vous apaiser davantage qu'une halte salutaire à l'ombre d'un Frêne.
Dans les cultes
gaulois de la nature, le Noisetier revêt un grand rôle. Un jeune
chasseur, dormant à la belle étoile, tombe amoureux d'une étoile
qui lui apparaît sous forme d'une belle jeune femme. Il l'épouse.
Un jour que cette femme étoile se promène avec les autres femmes
du village, elle se transforme en oiseau, se perche sur un Noisetier et désigne
les fruits de l'arbre. "Voici, dit-elle, ce que devraient manger les humains."
Depuis ce jour, aucun village gaulois ne connut la faim.
Il n'était pas rare que les druides viennent auprès de vous, Noisetier,
prier pour la prospérité et la fécondité de la tribu.
Signe d'apparence frêle, longtemps ignoré par les humains, l'on
vous remarque à peine. Vous présentez souvent des traits fins,
linéaires, aussi bien dans le visage que dans l'architecture corporelle.
Cet aspect gracile, souvent féminin, masque mal le tourbillon pulsionnel
de vos énergies rémanentes.
Noisetier, dont les fruits se firent attendre, vous êtes symbole de patience
et d'obstination. Vous savez jouer de votre grâce féline. Familier
mais original, vous utilisez votre discrétion jusqu'au goût du
mystère. Déconcertant, télépathe, d'une douceur
parfois feinte, vous enflammez puis laissez tomber les pauvres arbrisseaux coupables
d'exiger de vous trop d'amour ou de tendresse, tels les Saules ou les Tilleuls,
un peu trop fades.
Le compagnonnage ou l'amour avec un Noisetier est une expérience risquée.
Votre sexualité capricieuse alliée à votre goût du
fantasque vous pousse à brûler ce qui jadis vous comblait ; passée
la quarantaine, le natif peut s'installer dans un univers esthétique,
d'embellissement des émotions et des opinions. Ainsi rassuré,
le Noisetier échappe un peu aux autres sans souffrir de solitude.
Le Pommier à l'allure naïve et gourmande sait s'accomoder de vos
états d'âme.
Qui ne connaît
cet arbre beau et langoureux dont la morphologie appelle l'abandon à
la tristesse. Signe tout de nostalgies, vous fûtes pour les Gaulois lié
au don de prophétie. Lorsque l'inquiétude se faisait vive sur
le sort du village, l'on préparait un moyen de deviner la nature des
souffrances susceptibles d'advenir au sein de la tribu : sur un treillis de
rameaux de saules et de coudriers l'on exposait la peau d'un boeuf offert en
sacrifice, le côté sanglant de la dépouille à l'extérieur.
Là s'asseyait un druide, ses assistants l'enveloppaient de cette peau
et, confondu à l'animal, ses perceptions et sa vitalité redoublés
par ceux de la victime, le mage accédait à des connaissances mystérieuses,
entrait en rapport étroit avec les divinités auxquelles le boeuf
était dédié. Ce lien qui vous unit à la prophétie
éclaire l'aspect télépathe de votre façon d'être.
Prétentieux, souvent persuadé d'être d'une essence au-dessus
du lot, les Saules aiment s'alanguir dans une mélancolie soigneusement
entretenue. Libéré de ce cocon de nostalgie chronique, résonne
en vous un appel vers un grand départ qui frémit en chacun, transcendé
par les natifs en passion de liberté. La contrainte sociale du commandement
agace le Saule. Poète il préfère séduire, connaître
par intuition, s'attacher plus que commander.
Artistes et égoïstes, souvent capable de traduire en oeuvres le
Beau, les natifs allient le goût du drame à un sens très
sûr de la mise en scène des déchirements dont ils savent
jalonner leur parcours sentimental.
Angoissé par le temps qui passe, par l'abandon, le Saule n'est certes
pas un modèle de fidélité. Pour échapper au quotidien
ce signe encombre son existence et celle des autres d'une flopée de circonstances
pathétiques impérieusement déformées en mélodrame.
Très sensuel, doux plus que tendre, le Saule aime l'inquiétude.
Un Olivier ou un Hêtre ne donneront jamais dans le panneau... Quelle chance
pour vous !
Le Tilleul,
dont les feuilles furent appréciées par les Gaulois pour leurs
vertus calmantes, est un signe de compassion et d'amitié.
Les Vates, auxiliaires des Druides, sacrificateurs et naturalistes, utilisaient
le Tilleul pour calmer les spasmes, la douleur ou conjurer l'insomnie. En ces
temps de sagesse, le sommeil était reçu comme un bienfait, celui
qui avait perdu son endormissement naturel inquiétait. L'on craignait
que restant vigilant la nuit, la tentation lui vienne de percer avec arrogance
le mystère des turbulences de l'obscur, pour son usage privé.
De lui, les anciens pensaient que la peur de ses cauchemars menait l'insomniaque
à déléguer à autrui le soin de rêver à
sa place. Les Gaulois, suprêmement avertis des effets de l'absorption
de boissons provoquées par l'infusion et la macération de certaines
écorces, fleurs ou fruits, ne faisaient pas toujours entrer le Tilleul
dans la composition de breuvages aux suites purement altruistes. Lié
au sommeil et à l'hypnose, le Tilleul sait mentir pour rassurer, et donner
à merveille le change. A l'inverse d'un Saule, il n'y a chez vous rien
d'ostentatoire ou de déplacé. Ses états d'âme, sa
fragilité dépressive, voilà partout ce que le natif veut
camoufler. Lourdement chargé de bonnes intentions, le Tilleul aspire
à un certain succès mondain. Mais les bonnes intentions sont une
chose et l'habileté et la diplomatie en sont une autre. Et le Tilleul
est souvent incapable de subtilité sociale. Il est sympathique, il plaît
et peut avoir du charme. Rusé, mais stratège à courte vue,
son intelligence est d'abord concrète. Ce signe a besoin d'une grande
sécurité affective, d'une union stable avec un partenaire docile
et peu imaginatif. Dans le décor ordonné d'une vie bourgeoise,
le Tilleul vieillira anonyme mais satisfait. Vos réelles qualités
de coeur peuvent vous mener plus loin. Le Tilleul est amical avec les enfants,
souvent proche d'eux, et se révèle un parent inquiet mais prévenant.
Imaginons,
proche de l'actuelle Orléans, une forêt baignée d'une lumière
profonde : la forêt des Carnutes. Là, se rendent rituellement les
plus grands initiés des magiciens gaulois. Abrités par des hauts
chênes, les religions et les sacrifices sont célébrés.
Au pied des arbres divinisés, sanctuaire originaire, les tribus, qui
jamais ne cessaient de s'affronter, plaidaient leurs différends et apaisaient
leurs rancunes. Un Chêne royal, élancé, mythique et noble,
élongeait ses ramures en une voûte de justice ombrant ce lieu où
l'on pouvait pour un temps sans encombre rencontrer les Dieux. Sous sa protection,
les secrets initiatiques se transmettaient aux futurs sacrificateurs et voyants.
Le Chêne est, en tout temps, synonyme de force. Solide et majestueux,
épris d'équité, en vous correspond la période qui
marque le réveil et le renouveau de l'ordre naturel. Aussi, vous inspirez
confiance et respect. Intimidant mais apaisant, maître des arbres, le
Chêne joue un rôle axial de communication entre le Ciel et la Terre
mère. Adoré par les Gaulois, il était, par son large tronc
et ses branches généreuses, emblème de l'hospitalité,
l'équivalent d'un temple. La réelle noblesse du signe se révèle
dans sa disposition remarquable à l'accueil.
Chêne, votre stabilité et votre ténacité sont vos
meilleurs atouts. Grand seigneur épris de faste, vous aimez recevoir,
éblouir, ordonner à autrui divertissements et obligations. Energétique,
autoritaire, excessivement fidèle à la parole donnée, votre
indépendance est loin d'être toujours sereine. Davantage confiant
en amitié qu'en amour, des phases d'abattement vous guettent lorsque
l'idéal très élevé que vous aimez inscrire au faîte
de votre existence devient inaccessible.
Avec l'âge, vous gagnerez à faire preuve d'indulgence envers vous-même
et vos proches.
Originaire des montagnes de l'Asie Mineure, c'est
très tôt que vous fûtes naturalisé dans presque toute
l'Europe, véhiculant en votre sève un flux occulte de mystère
et de charisme. Arbre solitaire, le Noyer fut craint des Gaulois car lié
au don de prophétie et glorifié en même temps car dispensateur
de nourriture, de biens. Cela va dans le sens de votre égoïsme plus
désireux d'être flatté que d'être aimé ou compris.
Les druides employaient ses feuilles en infusions et lotions envoûtantes
; aussi planté en des terres rituelles et extrêmes, le Noyer érige
sa stature comme ami et abri aux plus sages. Mais malheur à ceux qui
naïvement se laissent dominer par un Noyer, font innocemment confiance
à son ombre.
La tradition nous enseigne que le Dieu gardien des serments et guerrier, Dadga,
se rendait au pied de l'arbre, deux corneilles s'envolaient des branches et
reposaient sur l'épaule dela divinité, venant lui chuchoter à
l'oreille des promesses de victoire. De là votre goût des stratégies
et des théories. Ténébreux et versatile, faîtes fi,
Noyer, des dualités qui vous piègent dans l'extrémité
de votre redoutable sens stratégique et de votre sensibilité lunatique.
Il faut bien, dans cette existence de comptabilité et de concret qui
est la nôtre, rompre avec votre timidité redoutable de rêveur
éveillé.
Brutalement, les Noyers, renfermés et impulsifs, se désolidarisent
du monde réel dans lequel ils s'affairaient sans relâche jusqu'alors.
Peu équilibrés, ils se replient dans une vie intérieure
et affective loin des tracas quotidiens, où la lucidité ne sera
pas pour autant au rendez-vous.
Plein de contradiction, Noyer à l'allure trop souvent empruntée,
sachez mener votre existence sans cette ostentation et ce manque de scrupule
qui parfois viennent à vous aveugler. Recherchez les Chênes et
les Erables.
L'Erable, au bois léger et solide, est
le signe emblématique du domaine des guerriers. Les caractères
de l'agressivité et de l'organisation vont donc largement imprégner
ce signe. Erable, vous fûtes dédié au Dieu Smertos armé
d'une torche de votre bois. Se dresse, face à cette divinité martiale,
un serpent, menaçant. Il sera intimidé, puis réduit à
merci, soumis. Cette scène fait penser à la direction du destin
victorieux. L'Erable résiste à tout et vieillit agréablement,
il évoque la vigueur.
Emportée, trop forte et trop loin dans son élan, votre conduite,
pourtant toujours singulièrement solennelle, peut choquer, dans la mesure
où vous n'utilisez pas votre intelligence à des fins généreuses.
Vous aimez conquérir, la vie de famille vous retient peu. Tel les héros
qui bradèrent leur énergie pour des fins égoïstes,
vous risquez, Erable, d'être trop satisfait de vous-même, de vous
emmurer dans des rêveries grandiloquentes. Un arbre tel que vous s'épanouit
mal dans une tour, même d'ivoire.
Certains, parmi vous, cherchent à purifier le monde, les arts, le langage,
et s'illustrent brillamment dans des professions à caractère sacré
ou inspiré : moines, juges, médecins, orateurs. D'autres, à
défaut de s'en tenir à une vocation, recherchent la mondanité,
l'éclat factice, la victoire immédiate. Bien étroit destin
pour un Erable que finir narcisse. Ce sont là tous les travers d'un signe
intéressant et courageux.
A sa maturité, l'Erable se mettra salutairement en question, toujours
satisfait de ses aventures et de son indépendance d'esprit ; mais sachant
ménager son entourage, il adressera à ses rêveries de conquête
adolescente un sourire ému pour en abolir les miroirs.
Découvrant l'irréalité du conditionnement moral et affectif
de sa jeunesse, le natif émergeant des vestiges d'un romantisme révolu,
fait éclater par contraste, la santé et l'audace créatrice,
aérée des tensions intérieures.
haut
de page
Le Pin
Dans l'art
celte, le Pin nous apparaît comme un signe de permanence et de pouvoir
matériel. Il forme une triade avec l'If et le Cyprès. Son fruit
alourdit généreusement des corbeilles d'offrande quand il ne s'échappe
d'une corne d'abondance tenue par deux déesses mères, sculptées
assises l'une à côté de l'autre.
Lors dela désignation d'un nouveau chef, ce signe avait toute son importance.
La cérémonie d'élection exigeait l'immolation d'un taureau
blanc. Un homme, soumis au jeûne depuis deux jours et deux nuits, en consommait
la viande bien au-delà de son appétit jusqu'à en tomber
sur le sol, il se couchait alors. Quand des brumes de ses songes émergeait
le fier aspect d'un homme tenant en sceptre une pomme de pin, le regard du rêveur
désignait là les traits du nouveau chef.
Il en résulte pour le Pin une conscience très sûre de son
endurance physique et un mépris pour les contingences, les compromis
et les peines des autres. Dès sa juvénile ascension, le Pin, raffiné
et entreprenant, aime la perfection, l'ordonnance avisée des plaisirs
et des devoirs. Signe singulièrement implacable, intelligent et dépourvu
de la moindre culpabilité, il n'y a en vous rien de passif dans la façon
dont vous menez votre ménage et vos affaires.
C'est dans le brasier secret des passions sensuelles que le Pin aime à
se faire déraciner. Le désir ne va pas chez vous sans un arrière-plan
cruel : l'être aimé doit, s'il tient à vous garder sous
son charme, vous apparaître de loin en loin comme un délicat et
délicieux bourreau. Cet amant impulsif et insatiable s'attise en accès
de fièvre amoureuse où sa philosophie sombre.
Plus tourmenté qu'il ne le laisse ordinairement paraître, c'est
par de tels déboires sentimentaux que le Pin vieillissant laissera doucement
irradier en lui un irrésistible magnétisme.
haut
de page
Le Châtaignier
Au temps des
cultes de la Nature, toute forêt était sanctuaire. La vue impressionnante
des blocs rocheux et des arbres émergeant du sol a profondément
marqué l'imagination des Gaulois. La conviction que la terre à
cet endroit se fend et se soulève sous l'effet d'une force divine, d'une
énergie sacrée, était si répandue que quatre arbres
furent les gardiens d'une direction cardinale. Au Châtaignier correspondent
l'Ouest et la saison d'Automne. La tradition y reconnaît le symbole de
la prévoyance, son fruit servant de nourriture pour l'hiver.
Les Châtaigniers ont tendance à être beaux et vigoureux,
mais rarement à l'aise dans leur peau et leur sexualité. Gauche,
souvent emporté, assez craintif du monde social et de ses règles
souvent cruelles, vous vous habituez à développer en votre noyau
intérieur, comme la partie la plus vraie de vous-même, une soif
de justice et d'équité. Ceci fait de vous, Châtaignier,
un censeur rigoureux, ou un révolutionnaire humaniste. Purificateur de
la morale, vous tendez à améliorer les hommes et la société,
vous adorez prodiguer des conseils et juger la conduite de vos proches. A vous
en tenir à une position autoritaire et tranchée, l'incompréhension
et l'isolement seront, hélas, souvent au rendez-vous. Cet éternel
empêcheur de "tourner en rond" peut, stimulé par ses
sentiments, lutter contre ses tendances régressives. La personnalité
du Châtaignier est en perpétuelle progression.
La vraie noblesse de votre nature dépendra, pour se révéler,
plus des autres que de vous-même. Soucieux de se gouverner modestement,
c'est de préférence avec les âmes simples, qui entrent candidement
et sans malice en communication avec eux, que les Châtaigniers pourront
devenir des philosophes constructifs et des amoureux sincères. Votre
très belle générosité trouvera le plus aimable accueil
auprès d'un Pin ou d'un Bouleau.
haut
de page
Le Frêne
Rassurant, mais fataliste, manifestant à
tout propos une tendance fâcheuse à se croire indispensable, le
Frêne plaît et agace beaucoup. Les particularités manifestes
de votre caractère sont le reflet affectif de la charge symbolique du
signe. Pour les Gaulois, le Frêne est signe de puissance et d'immortalité
! Sa cime soutient la voûte céleste, ses trois racines plongent
au coeur de la Terre, l'une dans le pays de l'Eau, la seconde dans la région
des Glaces, la troisième enfin atteint la grotte des Géants. Dressé
au centre du Monde, vous reliez l'Univers humain aux puissances célestes
et aux énergies infernales.
Que le grand frère Ypporasil chancelle, la fin du monde peut être
proche, le ciel s'affaisser sur la terre et de ce fait tomber sur la tête
des Gaulois. Aussi, après les très fortes tempêtes, on offrait
à l'arbre divers sacrifices. Des femmes à cheveux gris, revêtues
d'un manteau de lin blanc, coupèrent la gorge aux prisonniers qu'on leur
tendait. Du sang qui coulait, elles lisaient des prophéties, que tout
l'espace d'une nuit elles psalmodiaient en incantation.
Ce passé fascine et inquiète. Le véritable Frêne,
s'il ne jongle pas trop avec sa destinée, sera un signe bénéfique.
Confident des hommes et des éléments, s'il sait s'exercer à
imaginer juste, le frêne ne sera dupe d'aucun mirage. Puissant séducteur
mais tête froide éternellement à l'affût de ce qui
peut l'aider à scruter l'énigme des choses, ce qui vous distingue
des autres est que vous laissez courir les petits savoirs sociaux et les fades
bienséances sans y trouver votre miel, ni vous sentir tenu de tout régimenter.
Egoïste par nonchalance et généreux par caprice, le Frêne
décrète une fois pour toutes de vivre solidement calé et
heureux. Le choix de ce chemin fait de l'alliance avec vous une aventure féconde.
Ne négligez pas les Oliviers ou les Charmes.
haut
de page
Le Charme
L'on connaît deux chemins employés
par les Gaulois pour célébrer les Arbres. La divinisation de ceux
que l'on consacre comme des sanctuaires, l'amour et la reconnaissance de ceux
que l'on plante pour leur utilité. Le Charme est de ces arbres que les
Gaulois cultivèrent avec soin, son bois blanc résistant et d'une
densité homogène servait aux constructeurs de charrues, les charrons.
Liés au transport et à l'utile vous avez été surtout
respectés par les commerçants et les convoyeurs, d'où peut-être
vos goûts de luxe.
Charme, l'on vous ressent profondément ambigu : superficiel et dévoué,
vous aimez donner, faire des cadeaux, épater. Dans son jeune âge,
le Charme est un adolescent esthète, peu communicatif, rarement chaleureux.
La sève trop verte, heureux de vivre et la conscience délicatement
parfumée, le Charme aime promener son élégance, inondant
d'impressions suaves les yeux mouillés d'envie des relations ou passants
qu'il croise avec une feinte indifférence.
Esthète, vous vous imposez une discipline stricte, véritable dressage
de vos appétits et de vos sens. Le calme plat des émotions laisse
le champ libre à de vastes ambitions insatisfaites, d'un conformisme
social éreintant. Attaché à votre travail, vos patrons,
comme une plante grimpante à son tuteur, le Charme a le goût et
le sens du devoir. Il se veut héroïque, exemplaire, décoré.
Il sait se montrer courageux.
Mais, par un raffinement d'une délicatesse merveilleuse, ce signe, qui
a l'air de se soutenir de poses et d'affections, peut, en faisant murir en lui
le goût de l'harmonie et l'émotion esthétique, apaiser par
son équilibre les tourments de nos écorchés vifs : Peupliers
ou Coudriers.
Souvent, votre souriante étourderie vous rend plus proche des autres,
plus humain. Il est toujours, à l'instar des anciens artisans gaulois,
possible de compter sur vous.
haut
de page
Le Figuier
Avec l'Olivier, le Figuier est un des arbres qui
symbolisent l'abondance. Mais l'existence lui réserve quelques revers.
Plus fragile qu'il ne paraît, le Figuier peu ou mal aimé se dessèche.
Nourri de la protection affective d'un espace chaleureux et communautaire, l'arbre
impose sa généreuse charpente. Isolé ou trop sévèrement
critiqué, le Figuier se laisse abattre et marmonne ses aigreurs, ne donnant
plus de fruits. Aux blocs de roche dont les formes insolites surgissent du sol,
vénérés depuis les temps de l'humanité la plus primitive,
on venait anonymement déposer les figues aux graines innombrables. Cette
offrande, don spontané, était destinée à accompagner
le voyageur du jour - le chaseur qui pouvait se restaurer, l'errant de l'invisible,
le défunt qui trouvait ainsi la force d'affronter l'au-delà. Relié
à la naissance, le Figuier pousse le goût de la famille jusqu'au
paternalisme. On trouve en Provence, notamment, des bas-reliefs où l'arbre
abrite des couples de divinités locales fondatrices des Cités.
Ce qui vient rassurer le Figuier, dans son vif attrait pour la stabilité,
sont les nombreuses concessions que son entourage est disposé à
faire. Vous vous faites à haute voix le champion d'un idéal social
assez conventionnel. Quittez, cher Figuier, ce ton général avec
lequel vous tranchez les problèmes et affrontez les impromptus. Vous
pouvez être reconnu spontané, affable et généreux.
Il n'y a plus alors pour vous, bien escortés d'un Bouleau ou d'un Pin,
que des avantages à dévoiler votre gentillesse débordante.
Sur ce qui se fait et ne se fait, ciselez-vous des discours précis et
prévisibles, moins par moralisme ou par autoritarisme que pour masquer
la rudesse de votre coeur d'or, votre fragilité. Rassurant et chaleureux,
pour peu qu'un Figuier sente fondre le désarroi sur ses amis ou sa famille,
il maniera de façon incomparable cette habileté qui fait naître
la confiance en contrôlant l'émotion. De plus, vous êtes
souvent de bon conseil.
haut
de page
Le Bouleau
Les seuls natifs du solstice d'Eté sont
de cette trempe d'arbre vive, créative, aérienne. A ce jour de
votre naissance le soleil est au zénith, au plus haut point du ciel.
Pour tenter de conjurer son inexorable descente, les Gaulois édifiaient
des brasiers et sacrifiaient des victimes animales, parfois humaines. Un Bouleau
était choisi lors de ces cruelles cérémonies pour recevoir
des entailles représentant les divers étages de la Terre et des
niveaux célestes. Fécondateur, mais d'une austérité
ouverte et éphémère de toute apogée, le Bouleau
est créatif et raffiné. A la fois domestique et cosmique, infatigable,
votre influence est forte mais dans le fond ambivalente : vous pouvez inspirer
ferveur et respect, tout en suscitant la crainte. Rien ne vous agrée
plus que les difficultés nouvelles, les énigmes, les rébus.
D'une intelligence universelle et imaginative, les Bouleaux savent apprendre
à chaque moment possible à dévouvrir la possibilité
de ne plus réagir de façon conventionnelle ou péremptoire.
Intellectuel le Bouleau, certes, mais il s'agit là d'un cérébral
qui aime élire comme référence, l'action.
Des excès de zèle bâtis sur un terrain mouvant, font des
jeunes Bouleaux, des êtres excentriques, inventifs, et désinvoltes.
Son ingéniosité liée à une force de travail exemplaire
pourrait être dans le monde de la carrière du Bouleau un atout
maître. Cependant, davantage préoccupé d'innover pour son
propre plaisir, discret dans son rayonnement, le Bouleau néglige l'appui
de son entourage. Se délimiter un territoire ne l'intéresse pas...
La volonté individuelle n'a de puissance que dans la mesure où
elle concorde avec un pouvoir plus général. Ce signe bénéfique
risque de devenir un "génie" raté, victime de l'idée
qu'on entrave ses initiatives ou ses chemins, alors que seule l'injustice et
l'orgueil expliquent cet aspect faible du natif. Le Bouleau doit être
équilibré, parfois freiné par son entourage. Capable d'un
amour bien tempéré, le Bouleau peut être ému et guidé
par la vigilance naturelle d'un Figuier ou d'un Orme.
haut
de page
L'Orme
Beaux et attirants, les Ormes captent l'attention
et attisent le désir. Trop moralistes pour en profiter, les natifs du
signe traversent nonchalamment l'existence, aimablement conformistes.
C'est près des Vosges que l'on trouve une belle statue en bronze de la
déesse Artiq, patronne des chasseurs. En face d'elle, sous un orme, s'avance
un ours. La déesse, protectrice du gibier, tient dans la main droite
une coupe, dans la gauche des fleurs et des fruits. L'ours, expression de l'obscurité,
des ténèbres, au souffle mystérieux, émanant des
cavernes, se place sous la double tutelle de l'arbre et de l'autorité
féminine, sacrée pour les Gaulois.
Cette référence mythologique est prise en compte par les devins
gaulois pour saisir le caractère du signe lié à la domestication,
au contrôle du fonctionnement de nos pulsions animales. Dans ce monde
de nos désirs incontrôlés, de nos caprices inassouvis, nos
perceptions sont tellement surchargées, dans cette brune obscurité
qui nous étourdit, que l'Orme sincère et franc s'entend à
vouloir y remettre de l'ordre. Utopiste, éperdu de justice, en quête
de bonté, l'Orme, en dépit de tout, garde une grande confiance
en la nature humaine. Piètre psychologue, et philanthrope vertueux, il
lui arrive d'être cruellement déçu. Que son sens de l'humour
vienne à disparaître, l'Orme vieillira mal : rétréci
frileusement par sa petite famille, chauvin, intransigeant. Il est à
craindre alors que votre exceptionnelle résistance physique ne s'allie
à une stérilisante rigidité de l'esprit.
Les grands initiés de notre horoscope : le Figuier ou l'Olivier, l'inquiètent
à tort... leur compagnie peut vous être, Ormes, des plus bénéfiques,
changeant l'étroitesse de vos vues sur le monde et la société.
haut
de page
L'Olivier
Au seuil du domaine du Sud, s'érige un
Olivier en gardien. Noueux et ramassé, cet arbre est le signe emblématique
du monde du Feu et de la Chaleur. Il nous conduit à la clarté
solaire. Ce n'est plus cette clarté trompeuse comme celle de la lune,
mais une lumière immuable devant laquelle les fantômes s'évanouissent
et les brumes s'évaporent. Des légendes rapportent que le voyageur,
qui veut, en ermite, se rendre dans le domaine du Sud, doit se soumettre à
des rituels de purification. Le guerrier mythique Echtru voit apparaître
une femme à la vêture inhabituelle, un jour qu'il était
sur une colline éloignée des siens. Cette femme lui dit qu'elle
vient du pays du Sud où règne une joie et une abondance de tous
les instants. Pris d'un violent désir pour l'inconnue, à la seconde
apparition de cette fée, le guerrier renonce à l'honneur des combats
et cède à l'amour de la femme. Il doit alors laisser au seuil
de l'Olivier les armes, là où il se rend la violence n'existe
plus. Arbre d'une très grande prodigalité symbolique : paix, fécondité,
force de purification, l'Olivier a besoin d'amour. Très tolérant,
ce signe est pacificateur. Il aime l'équité mais pas la justice
qui règle les comptes. L'Olivier peut s'aménager une distance
toujours assez juste avec ceux qu'il aime... profondément. S'il pense
pouvoir tout comprendre, s'il aime tout analyser, l'Olivier est malheureusement
incapable de prendre parti, d'avoir son opinion. Sa crainte de l'affrontement
peut le conduire à se figer dans un ensemble de convenances, prodiguant
à pleine voix des formules de compréhension ou d'absolution autour
de lui, tels de vides slogans. Psychologue et sage l'Olivier stoïque sait
que seule une intelligence lucide de sa propre disparition lui permet de concilier
un vif esprit de fraternité à un réel désintéressement.
L'Olivier vivra longtemps, la statuaire de sa carrure sera tout particulièrement
bénéfique aux Ormes et aux Cyprès.
haut
de page
Le Hêtre
Le domaine de l'Est, contrée de l'Air et
du Fer, abrite un groupe de six Hêtres, en cercle. Ce bosquet sacré
est enrichi d'inscriptions dédiées à l'arbre. Vous fûtes,
Hêtres, adorés à cause de vos fruits indispensables à
l'élevage, et par là synonymes de longévité et de
prospérité. L'Est, pays de la naissance, est associé au
renouveau. C'est au jour du solstice d'hiver, qui est celui de votre naissance,
que s'ouvre la phase ascendante du cycle annuel. L'arbre était souvent
choisi pour servir de communication avec les ancêtres. Au pied de l'arbre
les Gaulois déposaient des têtes de pierres sculptées représentant
les ancêtres. Le souvenir d'un être disparu ou éloigné
est avant tout souvenir de son visage, partie du corps qui contient, selon les
médecins gaulois et la tradition druidique, le plus d'énergie.
De ce que vous fûtes un abri et un support entre le clan et sa mémoire,
il en résulte pour le Hêtre un goût de l'éloquence,
du bien parler. C'est votre simple sens inné, votre goût naturel
qui, de quelques conversations ou lectures savamment engrangées, vous
fait composer une conversation juste, convaincante et équilibrée.
Sachant, sans crainte dépasser les obstacles d'un style très classique
par son harmonie et sa retenue, le Hêtre s'affirme volontiers maître
de son temps, de son humeur, de ses projets. Le caractère du natif reste
dans des limites qui ne sont point lyriques, et rarement émouvantes.
Vous avez peu le sens de la fête. Il y a en vous une tendance affirmée
à rectifier vos désirs, à limiter l'exercice de votre intelligence
au réseau fini de l'acquis matériel et de la prospérité.
Ce qui est pour le Hêtre signe d'un très grand sens du Réel
déconcerte les natures fantasques ou prodigues qui déduiront trop
vite de l'égoïsme en vous.
Les Hêtres inspirés par les Ifs et les Bouleaux peuvent déployer
une idéalité inspiratrice d'une action bienfaisante. Trop lucide
pour se confier exclusivement en l'étroitesse de sa vie individuelle,
le Hêtre est un conjoint prévenant et rassurant.
Extrêmement sensuel, vous commencez toujours par fasciner la personne que vous avez décidé de séduire : certes, vous ne forcez jamais les choses, mais votre puissance de persuasion et votre magnétisme sont de grands atouts. Vous êtes capable d'énormément de choses pour obtenir satisfaction, surtout en amour, et si vous ne parvenez pas rapidement à faire "tomber" les défenses de qui vous plaît, votre impatience se mue en rage. Votre colère reste cependant intérieure, et vous fulminez tout seul, chez vous, cherchant une nouvelle tactique ruése et infaillible. Vous avez besoin de l'amour et de ses débordements pour vous épanouir, les plaisirs de la chair sont une condition sine qua non à votre bonheur quotidien, et vous détestez que l'on vous méprise ou que l'on vous tienne à distance. Cela vous rend désagréable, narquois, voire méchant : après certes, vous culpabilisez, mais encore une fois dans le silence de votre intimité, sans que personne imagine que vous pouvez repenser à un acte dont vous n'êtes pas fier... Intuitif, trés sensible, vous masquez vos inquiétudes sous une attitude de guerrier...aspirant au repos.
Vous possédez une vive intelligence, dont vous êtes conscient, et votre sens critique est unanimement loué. Vous n'êtes pas prétentieux et vous ne portez pas avec ostentation à l'inverse de certains signes, les médailles de votre gloire. Vous ne vous glorifiez pas d'avoir si souvant raison, vous n'entretenez pas une cour permanente d'admirateurs qui chantent vos mérites : vous préférez la discréttion, la réflexion, voire le repli sur soi. C'est d'ailleurs un reproche que l'on pourrait parfois vous faire : ce manque d'esprit d'aventure, cette attitide introvertie, cette volonté de vous repaître de trésors du passé qui ne sont pas sans intérêt, mais sont dénués de tout éclat... Vous détestez aussi la promiscuité des gens bruyants, démonstratifs : vous préférez l'économie de gestes et de paroles, et ce n'est pas vous qui parlerez sur tous les tons pendant des heures si vous n'avez rien de précis à dire !