L’Origine des Elfes
Un jour, Dieu tout-puissant vint trouver Adam et Eve. Ils lui firent bel accueil et lui montrèrent tout ce qu’ils possédaient dans leur maison. Ils lui montrèrent également leurs enfants, qui lui parurent tout à fait prometteurs. Il demanda à Eve s’ils n’avaient pas d’autres enfants que ceux qu’elle lui avait montrés. Elle dit que non. Mais il se trouve qu’Eve avait honte de les faire voir à Dieu, car elle n’avait pas eu le temps de les laver : aussi les avait-elle cachés. Dieu le savait, et dit : « Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Et donc, ces enfants furent invisibles aux hommes, ils habitèrent les monts et les hauteurs, les trous et les pierres. De là viennent les elfes, mais les hommes viennent des enfants qu’Eve montra à Dieu. Les humains ne peuvent jamais voir les elfes, à moins que ceux-ci le veuillent, car eux, ils peuvent voir les hommes et se laisser voir d’eux.
Les Islandais
croient beaucoup aux elfes, aux trolls... Il existe même une carte de
l’habitat des elfes qui a été établie par un universitaire.
On se réfère à cette carte pour le choix du tracé
de nouvelles routes, la construction des maisons...
Noël en Islande
Autrefois
il y avait d’après les vieilles croyances populaires un nombre différent
de Pères-Noël selon les régions d’Islande. Le nombre de 13
apparaît pour la première fois dans un poème de la géante
Gryla qui date du 18e siècle, alors que les noms sont mentionnés
dans le recueil des légendes populaires de Jon Arnason en 1862. On connaît
environ 60 noms. Aujourd’hui on rencontre surtout les Pères-Noël
suivants : l’effrayeur de moutons, le voleur de lait, le gourmand, le finisseur
de plats, le mangeur de soupe, le claqueur de portes, le mangeur de yaourt,
le voleur de saucisses, le curieux... Avant Noël arrive chaque jour de
la montagne un Père-Noël. Le premier, celui qui effraie les moutons,
arrive le 12 décembre et repart le jour de Noël. Le dernier, le
mendieur de bougies, arrive dans la nuit de Noël et repart le 6 janvier,
le 13e jour de Noël.
Problèmes de compréhension
La reine du
Danemark, qui parle allemand, rencontre l’évêque d’Islande. Ne
parlant pas la même langue, ils essaient de discuter, en vain, et ne réussissent
pas à se comprendre, jusqu’au moment où elle lui demande
« Wieviele Kinder hast du ? ». Tout heureux d’avoir enfin compris
quelque chose, il répond « 500 ». Elle est très étonnée
et il dit « mais certains fermiers en ont 600 ou 700 ». Très
perplexe, elle lui demande « Et vous en faites quoi ? ». L’évêque
lui répond alors : « Eh bien, l’été ils gambadent
dans les prés et à la fin de l’été, en octobre,
on les tue et on les mange ». En effet, en islandais, Kinder ça
veut dire MOUTONS
!
Solveig, le fantôme
Le
fils de l’évêque d’Holar est pasteur. Il est amoureux de Solveig
et elle voudrait qu’il l’épouse, mais il s’y refuse, ne pouvant ou ne
voulant pas, l’histoire ne le dit pas. Solveig le menaçait de se suicider
et quand il devait s’absenter, il demandait toujours aux gens de son entourage
de bien la surveiller. Un jour pourtant, alors qu’il était en voyage,
elle échappe à la surveillance et se tranche la gorge. Un ouvrier
la vit mais il ne put intervenir. Il dit que le diable l’avait prise. Avant
de mourir, elle demanda à être enterrée dans le cimetière.
Comme il s’agissait d’un suicide, l’évêque refusa et le fantôme
de Solveig se mit à menacer tout le monde dans la région. Un jour,
le pasteur disparut. Cela se passait au 18e siècle, mais le fantôme
a continué à effrayer les gens et il y a une quinzaine d’années
ils ont demandé à l’évêque la permission de prendre
les os de Solveig et de les enterrer à l’intérieur du cimetière,
espérant ainsi se débarrasser du fantôme. Cette fois la
réponse fut positive. Il y eut donc un enterrement. Halldor Laxness,
le prix Nobel de littérature islandais, y assista. C’était la
1ère fois qu’on enterrait un fantôme en Islande. En témoigne
la croix située dans le cimetière de Glaumbaer qui porte la mention
« ci-gît Solveig de Miklabae ». Aucune date ne figure, car
on ne connait pas sa date de naissance, ni sa date de décès. Les
pages ont été arrachées dans les registres de l’église.
Laufey, notre guide, a demandé un jour à une dame de Glaumbaer
si le fantôme avait disparu et celle-ci lui a répondu : «
Non, il est toujours là, assis à la fenêtre dans la chambre
bleue, mais il ne fait plus de mal à personne à présent
».
Histoire drôle islandaise
C’est
l’histoire de deux pasteurs et d’un chauffeur de bus. Ils arrivent tous les
trois devant Saint Pierre. Le premier pasteur s’avance, très sûr
de lui. Il a bien fait son travail. Toute sa vie il a fait de beaux sermons,
son église était toujours pleine. Il est persuadé d’aller
directement au paradis. Pourtant Saint Pierre lui dit « Non, non, tu vas
attendre un peu dans la pièce à côté ». Le
second pasteur s’avance à son tour. Lui aussi croit aller directement
au paradis. Les gens venaient toujours nombreux à la messe et son église
était toujours bien remplie. Mais Saint Pierre le fait également
attendre. Arrive alors le chauffeur de bus et Saint Pierre le fait entrer directement
au paradis. Les deux pasteurs sont très étonnés et demande
à Saint Pierre : « Mais qu’a-t-il fait de plus que nous ? ».
Saint Pierre leur répond alors : «Les gens priaient tout le temps
quand ils étaient dans le bus».
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