Astrologie Aztèque

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[ Tropique du Capricorne ] [ Mexique ]



Le Caïman (Cipactli)

Chiffre : le 1
Couleur bénéfique : le vert clair

Chez tous les peuples de l'ancien Mexique, notre Terre Mère est née d'un Caïman qui vivait dans les flots originaux. Symbole d'abondance et de profusion de la vie végétale, l'imagerie traditionnelle figure ce reptile bénéfique avec le signe lunaire ornant le sommet de sa tête. De là, jaillissent des nénuphars. A ses pattes des pousses de maïs et de son nez fait de coquillages sortent des plantes. Les hommes s'étonnent devant cet être cumulant l'animal et le végétal. Notre regard cloué par le spectacle d'une telle osmose voit la tête du caïman parfois se dédoubler. Tel un primordial Janus, ce signe veille sur la nuit et le jour, sur l'Air et sur l'Eau, sur la Lune et le Soleil.
Divinisé, le caïman est avant tout dieu agraire, représentant la puissance inépuisable de la génération végétale. Puis identifié, en juste contrepartie de l'Ocelot, au Soleil, il symbolise la continuité de la filiation de la naissance à la mort et à la nouvelle naissance. Ce dernier, doté d'une âme éternelle, ressuscite lorsque la végétation qui se tord dans tous ses membres retourne à la trace bien aimée de son origine, quand l'hiver transcrit sur la terre l'image de sa très pure unité. Dans une version mythique, la tortue est témoin de la mort du caïman qu'elle enferme dans un terrier. Si ce dernier commet la gourmande imprudence de délaisser l'univers des eaux bourbeuses aux tourbillons infinis pour le mirage de l'abondance facile.
Ce signe bénéfique pour tous ses natifs, dévore les connaissances, est animé par un feu interne qui lui fait déployer une incessante activité pour remplir sa mission d'objectivité et d'organisation. Le natif est un chercheur-né.
Les caïmans volontiers introvertis se replient sur eux-mêmes et trouvent des satisfactions intellectuelles dans leurs propres pensées, quitte à faire preuve, souvent, d'une extrême ténacité mais aussi de dogmatisme. Tout doit apparaître clairement et logiquement. C'est cela la règle, selon vous.
Capables de diplomatie dans les rapports familiaux, les natifs entretiennent avec talent l'art de l'amitié. Rien ne vous répugne davantage que les éclats, les frasques et les disputes.

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Le Serpent (Coatl)

Chiffre : le 2
Couleur bénéfique : l'orangé

La route du temps flotte sur la descente de l'eau. A la surface des flots s'élancent deux serpents. L'un est mâle, l'autre est femelle. Ils correspondent aux doubles courants vitaux de la motricité et de la sensibilité. Le serpent mâle, hardi et sans pitié, peut être violent et rusé. Il est surtout suprêmement imprévisible. Cette farandole d'ombre dont il sait très précisément entourer son apparence, le serpent homme la sécrète comme une nécessaire enveloppe, un inséparable sauf-conduit. A l'opposé, le serpent féminin s'attache, se love, épuise sa proie ou ses objets d'amour, tente de se les approprier par une digestion sentimentale appliquée.
Les natifs portent aussi les vertus de longévité et de prospérité. Le pouvoir du serpent est d'abord pouvoir absolu de négation. Pour savoir ce qu'il y a de fort et de vital dans ce signe il faut penser aussi à l'étrange illumination que fait surgir dans l'imaginaire aztèque la silhouette rédemptrice du serpent à plumes. Cette création, étendard des mythes de réconciliation entre l'humain et l'histoire, est associé à l'humidité et aux eaux de la terre. Cependant c'est toujours au ciel que, dans sa transfiguration la plus pure, il reste lié. Serpent aux plumes vertes, serpent nuage à la barbe de pluie, serpent des mille fécondités, vous arrimez votre prestance et votre noblesse dans un ciel mystérieux.
Le corps du serpent, sinueux, éphémère et primordial, est souvent figuré sous les auspices d'une spirale initiatique.
Cette morphologie inspirée élève les natifs d'un seuil minimal de dissimulation et de ruses factives à un épanouissement maximal de sagesse.
Le long périple qui, à vous, serpents, s'impose, requiert la fidèle compagnie de la Pluie ou d'un Caïman. Evitez les Fleurs.

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La Pluie (Qui Auitl)

Chiffre : le 3
Couleur bénéfique : le rouge sombre

Ce peuple donna à l'eau du ciel un Dieu : Tlaloc, maître des orages, et à ce Dieu, un ciel : le Tlalocan.
Chaque partie inférieure de ce ciel est trouée de blessures où coulent des fleuves aux eaux salées comme les larmes. Leurs cours se brisent, charriant une foule d'ombres à la tête levée vers l'éclat solaire, foule des noyés et des foudroyés en attente languissante de la migration promise vers un paradis éternellement printanier qui, plus tard, leur ouvrira ses portes de lumières. Le Dieu Tlaloc campe plus haut sa stature. Son visage impassible, déjà vêtu de rayons des autres planètes, fascine. Les contours des yeux et de la bouche sont tressés par les corps de serpents enroulant sur eux-mêmes leurs anneaux rouges, noirs et feux.
Les indiens racontaient l'origine de la pluie : le plus grand des chasseurs, alors qu'il était occupé à nettoyer les tripes d'un gigantesque cerf, par lui tué, est victime d'un complot. Ses compagnons de chasse, bredouilles, décident de se partager toute la viande et de ne laisser au héros que la patte arrière gauche de l'animal. Escroqué, le chasseur se retire avec son fils aîné au sommet d'une montagne. Insultant de sa voix la plus forte ses anciens compagnons, il lance aussi à la voûte céleste ses invectives. Transpercé d'un éclair, le ciel vomit sur la terre la première tempête.
Les natifs de ce signe, davantage conforme aux intentions masculines, subissent l'irrésistible attraction des coups de coeur et de fortune, la tentation de l'ailleurs délicieux est vrillée au coeur de ces balladins sentimentaux.
A sa maturité, ce signe peut, sans dévoyer son énergie, construire une vie équilibrée, toutefois, cette harmonie tardive exige pour s'accomplir la force qui exécute et l'indulgence qui apaise.

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La Mort (Miquiztli)

Chiffre : le 4
Couleur bénéfique : le violet

Ce que l'Occident appelle bon sens ne verra à tort dans ce signe que funeste apparition. Dans l'univers symbolique des Aztèques, la Mort et la violence sont là, reconnues, et gérées. Les sacrifices sont pratiqués. Le soleil réclame sa part de chair et de sang. La Mort n'est pas uniquement destruction et ne saurait être néant.
Dans sa dimension astrologique, elle montre plus longue échelle. Sans elle, aucune transformation ne saurait opérer. Le destin fléchit sous le poids de la mort pour se relever et relancer son souffle fort et hardi vers un chemin neuf.
Dans les rites initiatiques, le jeune adolescent, destiné à fournir le renouveau de la société, admis à l'enseignement ésotérique est condamné au simulacre de la mort. Emmuré dans un lieu clos, il est relevé de l'inanition inéluctable par des sorciers de noir et de pourpre vêtus, aptes à le guider dans une nouvelle vie conquise.
A travers les obscures brumes de cette période de réclusion se dessine le profil psychologique de la loyauté mais aussi de l'inquiétude. Les natifs attachent une très vive importance au respect des rites et de la parole donnée. En eux, se dépose le trésor d'une très grande honnêteté et se développe un profond sens moral. Inspirant confiance, honnête, actif, travailleur, le natif doutera toujours, hélas, de l'accueil réservé à ses entreprises et à ses dires.
La mort est reliée au Nord et à la terre. C'est au Nord du royaume que reviennent les trépassés, après une migration de quatre années dans l'Au-Delà. Cette quête figurée de l'origine répond mythiquement aux déplacements historiques des populations à la conquête du Sud.
Le tressage de ces deux mouvements prédispose les natifs à l'introspection, au retour sur soi, à la quête inlassable et jamais close de leur identité. La profonde solidarité humaine des Maisons s'offre pour être, et le meilleur abri, et le plus sûr passage vers l'humain révélé, des natifs de ce signe fécond et tourmenté.

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Le Vent (Eecatl)

Chiffre : le 5
Couleur bénéfique : le brun

Le vent fut célébré par les Aztèques sous les dehors d'une divinité énigmatique : Eecatl. Trait pittoresque, ce Dieu de pierre porte sur le bas du visage un bec de canard surmonté d'une trompe.
Le visage déconcertant du dieu du vent regroupe en une torsion expressive et réaliste la rumeur du vent expiré par la trompe et la plasticité du canard sauvage. Cet oiseau possède la vertu d'un guide aussi à l'aise dans l'Eau que dans le Ciel. L'on a vu les plumes de canard utilisées dans les cérémonies rituelles où, en premier serment d'adoption du nouveau-né par la société des femmes, les tout petits étaient exposés dans un berceau de plumes.
Les natifs du vent n'ont pas leur pareil pour faire preuve d'une souplesse physique et psychique de premier plan. Ce sont tous et toutes d'impondérables inventeurs d'une ingéniosité incroyable. Le génie du vent consiste à contourner l'obstacle. En ce sens les Aztèques fabriquaient à Eecatl des demeures à sa mesure. Horrifiés par les angles, les aspérités et par la contradiction des aspects tranchés de l'existence, les natifs du vent aiment louvoyer, au prix parfois de quelques ambiguïtés. Les temples érigés pour la gloire du vent ne devaient figurer que d'avenantes manifestations de parois courbes. L'harmonieuse cambrure de spirales coulissées transmuait le bruissement du vent en réveil de musique.
L'indécision, l'inconstance, apparaissent comme les défauts les plus avérés des jeunes natifs. A cet âge de la vie, le vent ne saurait rester en repos. A sa maturité, surpris de ce que l'existence n'est pas la mousse laiteuse d'un simple rêve, les natifs savent dépasser les petits caprices qui leur tenaient lieu de boussole. Alors, s'approchant d'un Serpent ou d'un signe Mort (n'ayons crainte de ces généreux natifs), le Vent s'élève dans le cri victorieux d'une bourrasque bienfaitrice. Les natifs savent alors persévérer dans l'effort, et, doués d'une véritable ascendance pédagogique, ils amènent à eux des interlocuteurs de premier plan.

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La Maison (Calli)

Chiffre : le 6
Couleur bénéfique : le vert foncé

Lorsque le soleil décline, les harpons de ses rayons tombent et s'adoucissent. Dans l'apaisement de leur feu, à l'Ouest, au couchant le regard reposé aperçoit le profil accueillant d'une demeure solidement construite au milieu d'un jardin éternellement fertile. Une brume d'un vert de jade nimbe l'espace apaisé. Des eaux noires qui ne frémissent plus s'exhalent d'un paysage qu'elles irriguent et fécondent. C'est ainsi qu'au crépuscule se dessine la silhouette des Dieux du Maïs. Chaque nuit, il quitte la déesse des Fleurs et des Passions, pour entreprendre un voyage vers l'Est, vers le renouveau. Délaissée, la déesse tendre et patiente veille sur l'impassible création végétale et prolifération animale. L'Ouest est son refuge et son royaume. Pays du soir et du recueillement, ce point cardinal est lieu d'hospitalité par excellence puisque suspendant la turbulence de sa course, l'astre solaire se retire en la Maison.
Les natifs et natives de ce signe, suprêment humains, sont d'une belle trempe, hypersensibles et lucides. Souvent, ils laissent en leur coeur se développer la présence sourde d'une précoce mélancolie. Leur vie sentimentale et sexuelle, souvent délicate, est décousue, en raison de la vulnérabilité de ce signe, prêt à tout donner. Les déceptions et les ruptures peuvent en une suite douce amère altérer la vitalité des maisons qui ressentent un besoin impérieux de se caser. Les femmes maison aiment leur intérieur et aspirent à une vie familiale sereine. Certains hommes de ce signe, en leur jeunesse, aiment se révolter par bravade, comme une narquoise ruse contre l'univers affectif profond de leur signe. Croyant se laisser porter par l'existence avec une indolence que rien ne saurait émouvoir, ils surprennent leur entourage par la soudaineté avec laquelle, alors mûrs et avertis d'eux-mêmes, ils se reconnaissent enfin "casaniers".
Accueillante et maternelle, la maison n'est pas pour autant ouverte à tous les vents. Il y a en ce signe, un sens précieux du mystère allié à un authentique respect de tout jardin secret.

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Silex (Tecpatl)

Chiffre : le 7
Couleur bénéfique : le rouge vif

Le silex incarne le pur éclat de la mémoire du feu. L'on a vu cette matière aux arêtes tranchantes aimée par les maîtres ciseleurs, d'une virtuosité légendaire, extrayant de la masse de pierre les formes implacables du poignard sacrificiel. Pour les Aztèques, Tecpatl, le couteau tout de silex, s'érige au-dessus d'un amas de pierres précieuses et dures. Il est plus terrible, en son intimidante pureté, que les objets de lapis-lazuli ou de cornaline pourtant fort estimés.
Le silex vibre d'une noire légende, un profond mystère enveloppe ses origines. Cette pierre, coeur du minéral à l'inexorable palpitation, figure une mémoire énigmatique et veuve. Au commencement des temps, lors de la première contraction de la lumière, le Soleil, dans sa triomphante naissance, réduisit en pierre froide son double. Cette planète morte fut engloutie au lieu du Royaume du Nord, pays des neufs plaines infernales sur lesquelles l'ombre de Tercutlipaca, dieu des vents Nocturne, plane encore.
Cet univers, rude et hostile du Septentrion, au nord du Nord, fut le berceau de nombreuses tribus composant la société aztèque. La pensée Aztèque amoureuse de son passé et de son origine, soucieuse des héritages, respecte ces contrées d'un abord rude. Cette région parfois éclairée de lueurs glacées, aveuglantes, broie l'indécis et chérit le brave. Les années du silex prédisposent grâce à la poussée d'un instinct de l'envergure, à la rigueur et au courage. Les natifs, d'une intransigeante rectitude morale, ne connaissent ni tolèrent le fantasque ou les dérogations. Le Silex fuit avec dédain et sans aucun regret la sottise des mensonges et des présomptions. Tous les chuchotements de la médisance se brisent net face à la stature du natif. Le revers de la médaille est que souvent une vie de Silex va jusqu'à se perdre en ivresse de grandeur. Le violent passé cruel des sacrifices humains frémit encore au coeur des années du silex. Ce rituel avait un sens profond, nourrir le soleil, pivot du monde, en lui immolant les énergies vitales des guerriers ennemis captifs.

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Le Lapin (Tochtli)

Chiffre : le 8
Couleur bénéfique : le bleu indigo

Signe délicat et secret, le lapin agile et prudent charme son monde par son caractère enjoleur. Souriant, insaisissable, vous, natifs, somnolez à la lumière du jour et gambadez la nuit.
Peu combatif, un lapin préfère, d'un rebond de pirouette, éviter les conflits. Agaçant parfois par sa légèreté, ce signe n'est pas toujours un associé très fiable. Ecoutons l'histoire : "Autrefois, les hommes s'absentaient de longues journées pour partir à la chasse. Au retour, la coutume voulait que l'on dispose la viande sur le toit des huttes afin qu'elle sèche. Un jour qu'aucun homme ne restait au village, le ciel délivra un défilé de femmes descendues pour voler la totalité des vivres. Ce fut le lapin que les chasseurs placèrent en surveillance. Piètre inspiration ! Ce coupable guetteur dormait tout le temps. De nouveau la viande fut enlevée par les femmes venues du ciel. Remplacé définitivement par le vautour, le lapin s'éclipsa promptement. Une nuit de pleine lune, cependant, à l'horizon des grands champs de maïs, l'on vit réapparaître sa silhouette farceuse."
L'on dit aussi que, gouverné par Vénus, notre lapin sauva la déesse Lune de la perte de son éclat. Il se reproduit alors généreusement. Depuis quatre cent lapins vivent dans les champs. Auxiliaires de la lune, ils ont pour mission d'assurer le rythme du temps et des saisons afin que, régulières, les moissons soient opulentes. D'une extrême force végétative, ces lapins sont de joyeux compagnons à l'éloquence facile et heureuse.
Quolibets, jeux de mot, chansons gaies sont alors portés par le vent du Sud, jusqu'aux oreilles des hommes qui s'amusent à les entendre et à les répéter à leur tour.
Lorsque l'on sait que pour les Aztèques l'ivresse était un plaisir et un droit réservé aux plus âgés, l'on aime à saluer en vous, lapins, la permanence d'une sagesse avenante, concrète et profondément humaine.
Lapins, coupables parfois de trop d'indulgence envers vous-mêmes, votre existence risque de se limiter à la seule satisfaction de vos côtés "bon vivant". L'influence de la Lune et de Vénus vous confère une tendance générale à la nervosité. Une Maison sait vous apporter tout l'art de limiter votre impétuosité.


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L'Aigle (Quauhtli)

Chiffre : le 9
Couleur bénéfique : l'argent

L'aigle majestueux, ou le soleil couronné... jusqu'à l'aveuglement. Ce signe est inscrit au plus haut du panthéon aztèque. Vainqueur des ténèbres, l'Aigle est né avec en sa musculature arrachée et son regard absolu l'heureuse rencontre de la force et de la vertu. A la création de notre temps, emportant en son vol définitif la masse d'or de l'Astre solaire, l'oiseau sacré arrima le soleil jusqu'au sommet de l'arc céleste. Il y a de l'alchimie dans ce signe, lumineux certes, mais avec toujours cette brume grisâtre, souvenir de cendre qui fait ombre sur le plumage. Grâce à l'Aigle, une vallée de vie se découvrit aux hommes, trouant en une coulée féconde l'étendue désertique et glacée des terres d'obscurité.
Aigle, votre caractère est fort, rond et ferme. Dans les amours, les plaisirs et même dans la facilité, il y a de la volonté et de l'ordre. Une sorte d'unité, quasi inévitable, qui ne va pas sans cruauté, inspire vos actes. Vous laissez peu de place à l'imprévu qui vous déconcerte trop. Empressés de prouver leur haute filiation et d'en assurer la notoriété, les Aigles ambitieux concentrent en eux un esprit subtil, une lucidité prévoyante qui sait penser jusqu'aux plus minimes effets.
L'Aigle est associé à la notion de justice et à la dimension de la paternité. Véhiculant de hautes qualités, la valeur psychique du signe prédispose à l'autorité.
Pour un homme, naître Aigle, cristallise les dimensions viriles de bravoure et de persévérance. Ces qualités peuvent aisément se corrompre en amour de la parade facile. La compagnie des femmes Singe ou Lapin sera d'une tempérance bénéfique. La femme Aigle a une tâche difficile. Le soleil correspond à l'aspect inconscient de son être. Excellentes organisatrices, gardiennes de la vie, les natives n'en sont pas moins très femmes. La compagnie d'un Ocelot ou d'un Silex créera une union passionnante, riche d'énergie et de stimulations réciproques.


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La Fleur (Xochitl)

Chiffre : le 10
Couleur bénéfique : le blanc brillant

Dans l'éclosion de symboles aztèques la Fleur s'épanouit langoureuse et belle. Son parfum délicat, la précarité de sa robe et la tendresse humide de ses fibres confèrent à ce signe la force sensuelle et désirable du principe passif.
Identique à l'Elixir de vie, tout à la fois sucré et amer, la fleur est la parure du Temps Cyclique perdu et retrouvé sans hâte. Ephémère vibration de corps éclos en une splendeur gourmande, ce signe est condamné à flétrir afin de mieux revenir capturer la part la plus sensuellement vorace de nos émois et de nos regards.
Tout ce qui plaît au natif devient agréable à son entourage car, telle une flamme sur un objet huilé, ce signe sait plus que tout autre intriguer et séduire sans jamais rassasier. Les fleurs bénéficient d'aptitudes esthétisantes certaines, mais aussi, en leur négatif, connaissent-elles un goût trop vif pour le plaisir et le jeu.
Votre identité incommunicable et visible pourtant dans le ravissement confère à votre apparence, fragilité et mystère. Jouisseuses et aristocratiques, les fleurs recèlent les vertus de l'élégance et de la compassion. D'une sensibilité extrême, lunatiques, les natifs aiment les contacts, décorent les lieux de leur passage, savourent les plaisirs, goûtent les parfums et les corps.
Les femmes fleurs furent réputées voluptueuses et inventives en amour. Les plus belles courtisanes aux longs cheveux défaits et parfumés, composaient des jardins fleuris ou aimaient à enivrer de repos et de délices les plus fougueux des guerriers. Le plaisir intelligent s'écoulait car l'indolence est, pour ce signe, l'écume et l'excuse de la force.
Ce signe préside à la passion constructive de l'éros sacré, mais son ambivalence éventuelle le destine aussi aux joueurs. Cette pente du plaisir par ses charmes coupants peut condamner un natif de faible trempe à un mode d'idées sombres.
Aussi, pour éviter de vous faner trop tôt, choisissez la malice d'une compagnie Singe ou la probité d'un Aigle.

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Singe (Ozomatli)

Chiffre : le 11
Couleur bénéfique : le jaune d'or

Le singe, avisé et industrieux a tout d'abord le bon goût de ne point se prendre trop au sérieux... quitte à disperser ses talents, ses inventions naissantes en malices charmeuses et tours de passe-passe. Epoustouflant, désinvolte, le singe n'est pas un vrai travailleur mais plutôt un être plein de ressources savourant l'écume de la vie et la nonchalance du repos. Pourtant, vous êtes aussi un observateur fébrile et anxieux.
La démarche du singe est harmonieuse. Vous êtes naturellement musicien et jongleur. Les légendes Aztèques vous rendent de beaux hommages. Le singe est la contrepartie de l'homme, non son contraire ; il est à cheval entre la prolifération de la nature et l'ordonnance de la culture humaine. Alors, par cette position privilégiée, il peut servir de passeur, de contrebandier. Ravissant le feu aux bêtes carnassières, il le donnera aux hommes, dont les mâchoires, fatiguées de broyer la viande crue, font peine à entendre. Certains sages Aztèques vont jusqu'à penser que c'est par hasard et sans y prêter plus d'attention que le singe inventa le feu. Entendant au crépuscule la plainte d'un jeune chasseur qui essaya en vain tout le jour d'attendrir de la viande aux feux du Soleil, le singe réalisa enfin la portée de son invention et la transmit à l'humain. Un autre nom de ce signe est "Maître du Feu".
Vous êtes un individualiste, expert en manipulation et plutôt désintéressé. D'une élétance naturelle, esthètes apaisés, les natifs savent toujours à quel point leur propre liberté est précieuse. Plus que tout, les singes aiment les surprises, les imprévus, les coups de coeur et les dépenses. Leur physique est avenant, plutôt aimable, leur humeur généralement est bonne. D'un humour bonhomme et constant, les natifs évoquent toutes les possibilités de la vie pour en épuiser les expressions les plus diverses, jusqu'au burlesque.
Votre intuition et votre réceptivité souhaitent trop impatiemment des résultats concrets, toujours immédiatement refusés au vrai novateur que vous êtes.
Singes, vous réaliserez à votre maturité, le plus humainement, votre vie sentimentale et sociale.


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L'Ocelot (Oceloti)

Chiffre : le 12
Couleur bénéfique : le noir

L'Ocelot au regard de braises est l'incarnation de l'astre solaire. Cette créature sauvage et nocturne sait faire trembler le sang et les veines en même temps qu'elle attire le regard. Il faut l'astuce d'un singe pour répliquer à ce signe violent. Le souffle puissant de l'Ocelot s'étale sur les humides surfaces de la forêt luxuriante, coule sur le fleuve, se tasse aux moîteurs du sol. Fauve superbe et inlassable prédateur, l'Ocelot signe, au coeur de la nuit, la permanence féline de l'astre diurne, son inquiétante passion.
"Un jour, les femmes descendent vers la forêt ramasser du bois mort pour le feu. Une d'entre elles, encore adolescente, s'aventure trop loin et découvre la carcasse d'un cerf, tué par l'Ocelot. "Comme je voudrais, pense-t-elle, devenir l'épouse du fauve, jamais plus alors le village ne manquerait de viande." Aussitôt apparaît l'Ocelot apte à deviner les pensées. Il accepte l'alliance et le marché. Fidèlement l'Ocelot couvrit le toit des huttes de gibier fraîchement abattu. Au bout d'un certain temps, la femme invite le fauve fatigué par toutes ces allées et venues à s'installer définitivement chez les humains. Seule une nourrice âgée continue à se méfier de cet hôte étrange et critique l'union entre le village et la forêt. La sagesse et la clairvoyance de la vieille femme étaient hélas de grande envergure, car la jeune épousée se transforma en fauve. A son visage fin, d'épais crocs lui déformèrent la bouche, les doigts délicats se changèrent en dures griffes, la peau unie et sucrée se couvrit de noires et épaisses taches. Les guerriers frappés de peur et de dégoût percèrent de lances et de flèches le corps animalisé de la femme et firent un bruit horrible pour chasser l'Ocelot. Depuis ce jour funeste, ce dernier, irrité, hurle sa soif de vengeance et annonce son retour."
Le signe, de nos jours, résonne encore de cette colère. Les natifs allient la ténacité du caractère à la noblesse du geste. Cette armature d'exigence et d'efficacité se lézarde souvent sous le coup de l'ardeur pulsionnelle ou de l'agressivité ; les Ocelots fiers et dignes, mélancoliques aussi, ont tout à gagner dans des alliances avec les Singes rusés ou les Fleurs sensuelles.

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